Jeudi 2 octobre

La Lybie... en voilà une destination à laquelle on ne pense pas forcément quand il s'agit de partir en vacances. Et pourtant, la terre de Khadafi s'ouvre lentement aux touristes depuis plusieurs années. Et en ce début octobre 2008, c'est grâce au comité d'entreprise de mon journal que j'ai pu avoir un aperçu de ce pays. Une soirée et deux jours pleins sur place, uniquement, c'est peu. Mais c'est déjà mieux que rien, non ?








Ce jeudi 2 octobre, on décolle donc de Paris à la mi-journée. Très vite, on met la capitale, et puis la Méditerranée, à nos pieds...



Au programme de ces 3h15 de vol jusqu'à Tripoli, rien que de très passionnant... Tout le groupe est éparpillé dans l'avion. Sur notre rangée, l'une dort, pendant que l'autre scrute inlassablement le hublot !



Ah si, grand moment de ce vol, quand on a découvert qu'une petite cuiller était décidément bien plus petite qu'une aile d'avion...



En fin d'après-midi, notre oiseau se pose à l'aéroport international de Tripoli. A l'atterrissage, je découvre, pour la première fois, ce qu'est un endroit semi-désertique : le sable semble recouvrir toute la région, jusqu'à la mer. C'est étonnant.

Agréable surprise à la descente de l'avion, il fait chaud... une trentaine de degrés, c'est appréciable ! L'aéroport n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est par son côté très "Nanterre"... !



On grimpe dans un minibus, et on fait la rencontre de notre guide, dont la douce voix bercera tous nos trajets... ;-)

Ecoutez plutôt...



Mais sur la route jusqu'au centre ville (1/2 heure), le ton est vite donné... Ici, notre seul "guide" ne sera que Mouammar! Il s'affiche absolument partout... soit en personne, soit à travers le chiffre 39, récurrent, marquant les 39 années de sa "révolution" (ou coup d'Etat), le 1er septembre 1969.




Khadafi est absolument partout... même sur les billets de banque !



Et puis rapidement, on arrive au coeur de Tripoli. Là comme ailleurs, les embouteillages semblent paralyser le centre ville. On nous dépose dans ce qui semble être le seul hôtel du coin à peu près aux standards européens... !



En fait, ça n'est qu'une apparence: chasses d'eau cassées, baignoires encrassées, porte-fenêtres qui ne ferment pas... nous voilà plongés dans une nouvelle dimension ! Bon, concrètement, on s'en fout, c'est pas comme si on était venu là pour l'hôtel... !

Après un petit zapping sur la télé locale (très années 70, avec des décors de malade et des trucages de ouf), et un non moins rapide repas au resto de l'hôtel (une des spécialité locale: les pâtes! et oui, les Italiens ont passé plus de trente ans dans le coin, ça laisse des traces!), on se dépêche de sortir humer l'air local.

Et là... comment dire... c'est un festival de couleurs, d'odeurs, de bruits, qui nous envahissent. Les rues sont noires de monde, on est en plein aïd. Et apparemment, un mariage est célébré sur la place verte, le coeur de Tripoli. C'est magique...



Regardez, et écoutez...



Cette place est vraiment envoutante... La vert y est omniprésent, comme dans toute la ville d'ailleurs. Il semble que ce soit la couleur plus ou moins officielle du pays. Et ce pour une raison très simple, à l'instar de Mao, et de son célèbre petit livre rouge, Khadafi a son petit livre... vert !





On continue ensuite notre ballade découverte en s'aventurant dans la vieille ville. On longe une mosquée, enguirlandée comme si elle s'aprêtait à fêter Noël... étonnant, non ?





Et puis on arrive dans le souk, lui aussi baigné d'un vert féérique. Il y a peu de monde à cette heure-là, mais on sent, on entend, que la vie grouille derrière ces murs. Comme on ne voit rien, il faut deviner...





Et puis, presque par hasard, on tombe sur le majestueux arc de Marc-Aurèle, seul vestige romain ayant survécu à Tripoli. C'est honnêtement le plus beau que j'aie jamais vu. Et avec la mosquée en fond, quel contraste ! (merci Alain pour la photo)


Cet arc est incroyable. Il a coupole entre ses quatre piliers... c'est la première fois que je vois ça. On reste une bonne demi-heure à l'admirer sous toutes ses coutures...!




Le chemin du retour à l'hôtel est plus animé. On croise beaucoup de jeunes, beaucoup de bonne humeur. C'est un vrai bonheur...




C'est sur ces belles images qu'on rentre à l'hôtel, avec déjà l'impression d'en avoir vu beaucoup...


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